Lieu de vie
La valériane officinale, valeriana officinalis, est une plante vivace de 50 cm à 2 m de hauteur. On la trouve dans toute l'Europe, principalement dans les lieux humides, comme le bord des fossés, des ruisseaux et des mares, ainsi que dans les prairies détrempées.
Description
Ses feuilles découpées ressemblent à celle du frêne. Les fleurs roses ou blanches apparaissent de mai à août. Elles sont groupées en inflorescences, donnant à la valériane l'allure d'une ombellifère.
Propriétés
Ce sont principalement la racine de couleur brune et le rhizome qui sont utilisés dans la plante. Ils sont récoltés à l’automne tous les 2 ans lorsque leur teneur en principes actifs est la plus élevée.
Calmante et relaxante, la valériane est connue pour contribuer à faciliter l’endormissement et à apaiser les difficultés légères de sommeil, surtout lorsqu’elles sont causées par une trop grande nervosité ou anxiété.
Elle est une excellente alternative à la consommation de somnifères ou médicaments hypnotiques, d’autant qu'elle n’entraîne aucun effet secondaire ni risque d’accoutumance.
Grâce à son action calmante sur le système nerveux central, la valériane provoque relaxation et apaisement. Elle calme les palpitations et les troubles du rythme cardiaque des anxieux. Elle contribue à soulager la tension nerveuse accumulée et participe à la réduction du stress. Elle est également bénéfique pour limiter les pensées négatives responsables d’une humeur maussade.
La valériane peut aussi être utilisée pour ses effets digestifs. Elle contribue en effet à calmer les crampes d’estomac et à atténuer les spasmes ou douleurs intestinales provoquées par le stress.
Diluée dans un bain, la valériane pourrait également soulager certains de problèmes de peau comme l’acné ou de petites plaies.
Histoires et légendes
Au Moyen-âge, on avait recours à la valériane pour guérir la toux, le manque de souffle ou les troubles de la vision. Au XIIe siècle, l’abbesse Hildegarde de Bingen l’utilisait contre la goutte, les points de côté et la pleurésie. Dès la fin du XVIe siècle, les Européens ont commencé à l'employer pour soigner l'épilepsie. De leur côté, les Amérindiens calmaient les convulsions épileptiques en prisant de la poudre de racines de valériane et l'utilisaient également pour soigner les blessures. Durant la Première Guerre mondiale, les Européens ont pris de grandes quantités de valériane pour calmer la nervosité causée par les bombardements.
La valériane avait donc la réputation de guérir à peu près tout. Mais son efficacité était soumise à des règles strictes lors de la cueillette : la racine devait être déterrée le vendredi ; il fallait la saluer avant de la récolter, puis au moment de l'arracher, surtout ne pas la regarder !
Les chats sont très sensibles à l'odeur de la valériane (d'ailleurs également appelée herbe aux chats). Ils déterrent les racines, se frottent dessus et peuvent aller jusqu'à tituber, enivrés par ses effluves. L'effet est heureusement sans danger et ne dure d'ailleurs que quelques minutes.
La légende dit que les hommes seraient également très sensibles à l'odeur des racines : on prétendait qu'il suffisait qu'une femme mette de la valériane dans les sous-vêtements de son mari pour qu'il se mette aussitôt à la désirer !
Comments